Ma meilleure amie C. écrit des fanfictions depuis plusieurs mois déjà, peut-être même que – le temps passant vite, moi étant une feignasse absolue et détenant bien évidemment la jeunesse éternelle de telle sorte que le temps qui passe est pour moi une donnée aussi abstraite que le théorème de Pythagore pour une tomate – cela fait un ou deux ans…
C., ne m’en veux pas, j’ai pas la notion du temps…
Bref, le dernière en date qui s’appelle New World Symphony est une fanfiction yaoi / lemon (je le mets moitié-moitié, C. ne m’en voudra – probablement – pas car contrairement à d’autres de ses écrits, c’est pas « beaucoup yaoi / un peu lemon », alors autant être franche) avec les personnages de Saint Seiya dans un univers contemporain alternatif.
Bref, je suis pas là pour faire une critique ou quoi, mais quelque chose me trotte dans la tête depuis que j’ai lu le chapitre 22. J’ai tourné et tourné l’intrigue dans ma tête, les phrases, j’en ai fait de la bouillie, et je n’arrivais toujours pas à voir. Et dans le bus, à midi, j’ai repensé à une après-midi. Il doit y avoir 10 ans de cela. Je sais que je suis pas douée avec les dates, mais je crois que c’est en 1999 que C. et moi on est allées en Angleterre chez son oncle et sa tante.
Extrait de New World Symphony :
« Il raccroche, range son téléphone.[…] Même maintenant, il n’arrive pas à pleurer. »
« – Auriez-vous une cigarette ? »
« Le second portier tient dans sa main un paquet de cigarettes ouvert, dont l’une dépasse d’un bon tiers. Rhadamanthe la récupère et hoche la tête pour remercier l’employé de l’hôtel. L’homme sort son briquet et se penche pour allumer la cigarette que Rhadamanthe a portée à ses lèvres. La première bouffée. La fumée qu’il aspire se répand dans ses poumons. Rhadamanthe s’attend à avoir envie de tousser. Mais rien ne vient. »
Dans le passé :
Cette scène, je la connais. Je l’ai vécu. C’est ce jour en Angleterre où, dans d’autres circonstances et pour d’autres raisons, j’ai donné à C. sa première cigarette.
Je suis lente, et terriblement premier degré – il m’a fallu plus de douze heures pour faire le rapprochement – mais je n’ai jamais, jamais oublié.