Soirée et bébé

21 06 2009

Je suis partie ce week-end voir ma meilleure amie à Lyon, sans P. resté à Paris pour accueillir un pote qui vient de Bruxelles. Samedi soir, C. et B. m’ont emmenée à une soirée d’anniversaire d’un de leurs amis – pour ses 35 ans, je crois – et nous y avons retrouvé une amie avec son bébé de 6 mois.

Pendant une bonne partie de la soirée, B. s’est occupé de la petite « cacahouète », en la gardant dans ses bras, en lui parlant, en la laissant crapahuter sur ses genoux, sur ses mains, en lui faisant faire l’avion, en allant nettoyer sa tétine lorsque la petite terreur la faisait tomber par terre. Plus je l’ai regardé, et plus je me suis rendu compte qu’il va faire un père formidable. C. a une chance fantastique… Je ne sais pas si je suis « jalouse » ou pas, parce que je n’ai jamais vu P. interagir avec un bébé, mais j’espère aussi qu’il sera un père merveilleux.

~Ja ne ! Kiss kiss.





Kiss kiss

6 06 2009

D’où vient donc l’expression Kiss kiss que j’utilise à la fin de chacun de mes posts ? Oui, je sais, j’ai promis un article entier sur l’œuvre d’Anne Bishop, mais ça va probablement être extrêmement long – il y a tellement à dire et à partager sur le sujet que je ne suis pas certaine de réussir à finir ça dans un futur proche – donc m’en voilà réduite à approcher le sujet juste comme ça.

Kiss kiss, c’est l’expression de base de Karla, Queen of Glacia dans le royaume de Kaeleer (l’histoire est compliquée donc, pour plus de détails, il faudra attendre l’article ci-dessus sus-mentionné). C’est à la fois ce qu’elle dit pour dire bonjour, au revoir, c’est une expression d’amitié, de moquerie ou simplement pour remplir les blancs d’une conversation. Kiss kiss, c’est dire qu’on embrasse sans embrasser. C’est une expression d’endearment, qu’on utilise avec ses proches pour dire qu’on les aime sans avoir de contact physique avec eux. Ca veut tout dire et rien dire. C’est dire « Je t’aime », sans le dire. Et c’est comme ça que je conclus.

Kiss kiss.





Encore un titre ? F*ck !

3 06 2009

C’est terrible, terrible. Je suis une mauvaise employée. Me voilà, au beau milieu de l’après-midi, du travail jusque par-dessus la tête parce que j’ai passé ma matinée à faire autre chose – oui, écrire pour mon blog parce que je n’ai jamais le courage de m’y mettre quand j’arrive à la maison ; oui, réfléchir  des idées de fics, parce que finalement, je pense que ça me tente et je vais peut-être essayer quelque chose si j’arrive à sortir une intrigue à peu près correcte et cohérente de ma pauvre petite caboche déconcentrée ; oui, lire enfin les quatre textes de C. sur son orc et son elfe, Aljane et Drest qu’elle m’a envoyés il y a des mois de cela déjà… Et je n’ai qu’une envie maintenant, c’est d’en faire une critique constructive. De nouveau, rien à voir avec mon boulot. Je vais finir par m’arracher les cheveux devant la pile qui s’amoncelle sur mon bureau et que je ne risque pas d’entamer de si tôt.

C. ma belle, je vais t’envoyer un mail, dès que j’aurais relu encore une fois tes textes. Mais une chose est sûre : ils sont bien meilleurs que ce que tu écrivais autrefois et bien plus mauvais que ce que tu écris aujourd’hui. Le reste… le reste, promis je t’écris bientôt. ~Ja ne !

Kiss kiss.





*Squeak?*

12 05 2009

J’ai retrouvé la vidéo complète de la Swanton Bomb de Jeff Hardy sur Randy Orton. C’est celle qu’on voit sur les dernières images de la vidéo que j’ai mise sur cette page.

Hardy, Hardy, Hardy, HARDY !!!!!!

Voilà, je voulais juste me remonter le moral un peu… Ce mec est plus dingue comme moi, j’adore…

Kiss kiss.





Sentir bon, sentir soi

11 04 2009

Je pars, d’un pas décidé, à la recherche d’un nouveau parfum. Celui-là même que Chondre avait évoqué dans un de ses billets du mois de janvier. D’ailleurs, sans fonction recherche, ça a pas été de la tarte de le retrouver celui-là.

Enfin, si le parfum Warm Cotton de Clean me tente énormément – en effet, il me rappelle le doux souvenir d’un crush d’ado… Il y avait ce garçon en terminale, le beau gosse, qui jouait au rugby, qui avait des yeux noirs rieurs, qui souriait à toutes les filles – mêmes laides, mêmes boutonneuses, mêmes insignifiantes (je ne me trouvais bien évidemment que dans la troisième catégorie… j’ai pas beaucoup d’estime de moi, mais quand même) – qui s’appelait Y. et qui sentait toujours TOUJOURS le savon, la lessive, les vêtements fraîchement sortis d’un sèche-linge. Il sentait le propre, même après avoir fait du sport. Avec des copines, on le traquait dans les couloirs, juste pour sentir cette odeur, et on se demandait comment il faisait pour sentir toujours aussi bon. C’était il y a quinze ans, donc ce n’était pas Warm Cotton, je pense juste que sa mère devait vider le paquet de lessive à chaque lavage mais bon…. – mais si, comme je le disais Warm Cotton me tente, j’essaierais bien de trouver Baby Girl, de la même marque.

Je pars bien évidemment avec trois bonnes heures de retard, vu que P. a décidé que le matin aussi, c’était l’instant idéal des crapusiestes.

Des nouvelles  tout à l’heure. Kiss kiss.

Edit : La boutique est petite et charmante, la vendeuse très sympathique. Le fameux Warm Cotton est tellement demandé qu’il faut s’inscrire sur une « liste d’attente ». Bref, ils ont mon nom et mon numéro de portable pour me joindre quand le parfum rêvé sera disponible. En attendant, me voilà devenue une Baby Girl. Yummy.





Mes recettes de cuisine

8 04 2009

J’aime manger et j’aime faire la cuisine.

La partie « faire la cuisine » n’est pas vraiment un problème. Je ne suis pas une grande cuisinière, mais me retrouver devant mes poêles, mes casseroles, mes couteaux et tous mes produits qui sortent du frigo me donnent de l’inspiration pour des petits plats simples, goûteux et qui vont – enfin la plupart du temps – me faire manger ces fameux cinq fruits et légumes par jour recommandés par notre gouvernement. Politique sur laquelle je reviendrais ultérieurement, parce que j’adore digresser, mais là il y a matière à un bon gros post de derrière les fagots pour dire tout le mal que je pense de cette absurdité de…. Je m’égare, reprenons.

La difficulté, c’est plutôt la partie « manger ». J’adore manger, c’est un des grands plaisirs de la vie. Je n’irais tout de même pas comparer ça avec du sexe, à condition que le sexe soit hot. Si le sexe est moyen, la bouffe gagne à tous les coups. Mais bon, comme la nourriture et moi on s’entend comme deux larrons en foire, il est évident que j’ai au cours des années pris quelques kilos dont je me serais bien passée. Notez la litote, moi dont le poids a presque doublé en l’espace de dix ans. Ah, ce n’est pas une exagération, (même s’il faut bien se méfier de tout – après tout, qu’est-ce que ce blog, si ce n’est la version édulcorée ou démesurée de ce qui m’arrive, m’est arrivé, pourrait m’arriver ; voire un mensonge complet, parce que je n’ai jamais promis d’être honnête dans mes propos, pas plus que raisonnable dans mes affabulations) même si pour une fois j’aimerais bien.

Voilà qui est dit, j’ai des problèmes de poids. Mais j’aime manger quand même.

Alors pour le régal du palais, voici une des mes recettes fétiches : le risotto à la lotte et aux champignons. J’aime particulièrement les risottos, parce que ce sont un peu des recettes qui se cuisent toutes seules dans leur casserole, sans beaucoup de surveillance.

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Dans une large casserole, versez un filet d’huile d’olive. Emincez des oignons et coupez de jolis champignons de Paris frais en tranches, et hop oignons et champignons dans la casserole pour les faire dégorger à feu doux (je ne peux pas vous dire exactement quel feu doux, parce que j’ai le malheur d’avoir chez moi uniquement des plaques électriques et que c’est définitivement pas l’idéal pour cuisiner correctement – bref chez moi, thermostat 4). Je vois d’ici les puristes qui vont me dire qu’il vaut mieux faire dégorger les champignons avec de l’ail, parce que ça donne du goût et que leur technique est meilleure et…. VOS GUEULES ! C’est MA recette, et on vous a rien demandé !

Pendant ce temps, tranchez votre lotte (une lotte par personne, c’est bien) en carrés (approximativement trois centimètres sur deux, ou trois sur trois ; ça peut faire de gros morceaux, mais ils réduisent avec la cuisson et ça fera surtout de belles bouchées).

Une fois les champignons dégorgés, videz délicatement le liquide en surplus (étape non obligatoire, bien sûr, mais si vous ne le faites pas non seulement vos champignons, mais votre poisson et votre riz auront un goût âcre de champignon cuit trop longtemps, beurk….) et ajoutez les morceaux de lotte. Mélangez les trois ingrédients et couvrez de 10 à 15 cl de vin blanc. Laissez le vin blanc pénétrer les ingrédients et s’évaporer à la cuisson.

Dans une seconde casserole, mettez entre 75 cl et 1 L d’eau à chauffer avec un bouillon cube, style légumes (n’importe lequel pourvu qu’il n’ait pas un goût de viande) et portez jusqu’à frémissement.

Une fois que le vin blanc a fait son oeuvre (il peut en rester un peu au fond, peu importe), j’ai tendance à finir la recette comme une brute. Je verse les 200 à 250g de riz arborio au milieu de mes oignons, champignons et poissons ; je donne un bon coup de cuillère en bois pour mélanger le tout, et je verse l’eau aromatisée aux légumes par-dessus. Je baisse le thermostat à 3 et je laisse cuire. J’avoue, je n’ai jamais chronométré, je retourne dans la cuisine à intervalles réguliers pour être sûre que rien n’a brûlé, mais c’est tout.

Une fois que c’est cuit, une (ou deux) bonnes cuillères de crème fraîche dans le mélange, et bon appétit, c’est prêt à servir !

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Vous allez me dire, à quoi ça sert de mettre une recette de cuisine sur un blog ? Y’a plein de sites qui font ça mieux, en particulier un de mes petits favoris, Marmiton ou Cuisine de A à Z… Oui, je les connais. Oui, je les aime beaucoup. Mais… Oui, à chaque fois que je lis leurs recettes, il me manque un ou deux ustensiles spéciaux qui ne trouveraient pas leur place dans ma cuisine qui doit faire 3 ou 4 m² (on dirait un cagibi) et je ne connais même pas certains de leurs ingrédients exotiques qu’ils intègrent dans leurs plats les plus simples sous prétexte que ça donne du goût et que le plat ne vaut pas la peine d’être goûté sans ça. Alors voilà, tous les grands cuistots et les rédacteurs de recettes improbables, je vous zut. Et je fais comme je veux.





New World Symphony

6 04 2009

Ma meilleure amie C. écrit des fanfictions depuis plusieurs mois déjà, peut-être même que – le temps passant vite, moi étant une feignasse absolue et détenant bien évidemment la jeunesse éternelle de telle sorte que le temps qui passe est pour moi une donnée aussi abstraite que le théorème de Pythagore pour une tomate – cela fait un ou deux ans…

C., ne m’en veux pas, j’ai pas la notion du temps…

Bref, le dernière en date qui s’appelle New World Symphony est une fanfiction yaoi / lemon (je le mets moitié-moitié, C. ne m’en voudra  – probablement – pas car contrairement à d’autres de ses écrits, c’est pas « beaucoup yaoi / un peu lemon », alors autant être franche) avec les personnages de Saint Seiya dans un univers contemporain alternatif.

Bref, je suis pas là pour faire une critique ou quoi, mais quelque chose me trotte dans la tête depuis que j’ai lu le chapitre 22. J’ai tourné et tourné l’intrigue dans ma tête, les phrases, j’en ai fait de la bouillie, et je n’arrivais toujours pas à voir. Et dans le bus, à midi, j’ai repensé à une après-midi. Il doit y avoir 10 ans de cela. Je sais que je suis pas douée avec les dates, mais je crois que c’est en 1999 que C. et moi on est allées en Angleterre chez son oncle et sa tante.

Extrait de New World Symphony :

« Il raccroche, range son téléphone.[…] Même maintenant, il n’arrive pas à pleurer. »

« – Auriez-vous une cigarette ? »

« Le second portier tient dans sa main un paquet de cigarettes ouvert, dont l’une dépasse d’un bon tiers. Rhadamanthe la récupère et hoche la tête pour remercier l’employé de l’hôtel. L’homme sort son briquet et se penche pour allumer la cigarette que Rhadamanthe a portée à ses lèvres. La première bouffée. La fumée qu’il aspire se répand dans ses poumons. Rhadamanthe s’attend à avoir envie de tousser. Mais rien ne vient. »

Dans le passé :

Cette scène, je la connais. Je l’ai vécu. C’est ce jour en Angleterre où, dans d’autres circonstances et pour d’autres raisons, j’ai donné à C. sa première cigarette.

Je suis lente, et terriblement premier degré – il m’a fallu plus de douze heures pour faire le rapprochement – mais je n’ai jamais, jamais oublié.





Ma meilleure amie

5 04 2009

Pour tous les gens qui pensent que je n’ai pas d’amis (c’est pas faux), je tiens quand même à dire qu’il y a plus d’une dizaine d’années de cela, j’ai rencontré une sorte d’âme soeur amicale en la personne de C.

La rencontre a eu lieu en territoire étranger, dans la petite bourgade d’Hastings dont les particularités les plus étonnantes sont qu’elle n’est connue que pour être l’endroit où Guillaume le Conquérant – à l’époque Duc de Normandie de son état –  vint batailler pour devenir Roi d’Angleterre en 1066 (ce qui explique le nombre de francisations existantes dans notre belle langue britannique) et qu’elle recueille aujourd’hui bon nombre de jeunes en séjour linguistique venant apprendre la langue de Shakespeare avec plus ou moins de succès.

Comme chacune des mes vacances depuis que je partais sans mes parents (un certain nombre de colonies totalement infructueuses dont les activités variées s’étendaient du cirque – quel embarras -, de la musique – bien sûr, en plus de l’Ecole Nationale de Musique et de Danse dans laquelle je devais pratiquer toute l’année scolaire, il n’était que justice que je me retrouve à trimballer ma flûte traversière en vacances, à croire que ce n’était pas des parents que j’avais, mais de cruels tortionnaires –  au poney – allez, quoi ! Je déteste les chevaux et la majorité des animaux à moins qu’ils ne soient petits et mignons, comment cela pouvait-il finir autrement que par le fait que je me fasse piétiner sous les sabots d’une de ces créatures de l’enfer engendrant ainsi une phobie totalement irrationnelle et ingérable ?), il fallait que mes géniteurs trouvent une occupation à cette chère tête blonde (une billevesée, moi n’ayant jamais été blonde de toute ma vie – même pas à la naissance, j’étais déjà brune, ou tout du moins chataîn foncé et jamais au grand jamais je n’aurais souhaité changer cela, même si un certain nombre d’études montrent que les blondes ont plus de succès avec les garçons car leur couleur de cheveux, naturelle ou non, se trouve être en minorité parmi les têtes brunes et que cela fait leur charme, mais moi je n’en crois rien. On peut tout juste argumenter qu’exposée régulièrement au soleil – ce que je ne fais plus, pour cause de lucite estivale – certaines mèches de mes cheveux virent au roux, mais jamais ô grand jamais au blond. Sérieux, faut pas déconner) et comme l’apprentissage des langues étrangères étant un univers trop théorique sur les bancs de l’école, il serait bon de me faire deux ou trois semaines au sein d’une famille typiquement anglaise (seul quelqu’un ayant eu ce genre d’expérience peut comprendre à quel point les mots « typiquement anglaise » peut aujourd’hui me faire frémir d’anxiété rétrospectivement) afin d’améliorer ma connaissance de la langue de ce voisin outre-manche.

NDLR : Oui, j’ai des périodes Marcel Proust, c’est-à-dire que – sans comparer mon style au sien, vu que j’écris comme une patate et lui comme un mec au cerveau grillé par l’acide autrement dit comme un génie de la littérature française – j’ai une légère tendance à avoir des envolées lyriques où la ponctuation devient le cadet de mes soucis et où le seul moyen de pouvoir me lire est de commencer par retirer mentalement toutes les parenthèses, tous les apartés et toutes les digressions pour voir la phrase telle qu’elle aurait dû être écrite avant que mes pensées ne viennent perturber le sens de mes paroles. Je sens que vous avez besoin d’un exemple, alors prenons la phrase ci-dessus. Tout y est indispensable, mais retirons le superflu ; par contre non, c’est le contraire tout y est superflu, mais retirons l’indispensable et ça donne :

« Comme chacune des mes vacances depuis que je partais sans mes parents, il fallait que mes géniteurs trouvent une occupation à cette chère tête blonde et comme l’apprentissage des langues étrangères étant un univers trop théorique sur les bancs de l’école, il serait bon de me faire deux ou trois semaines au sein d’une famille typiquement anglaise afin d’améliorer ma connaissance de la langue de ce voisin outre-manche. »

Bon alors, c’est certes plus simple, mais qu’est-ce qu’on se fait chier (et la concordance des temps qui, en temps normal est déjà loin d’être un de mes points forts grammaticalement parlant, est ici joyeusement jetée avec le bébé et l’eau du bain). Je digresse, c’est plus intéressant ; et si vous, lecteurs imaginaires, ne trouvez pas ça plus intéressant, allez donc vous faire foutre (écrivant ça, je m’imagine une bande lecteurs imaginaires assoiffés de sexe et qui poursuivent de leurs assiduités quelques lecteurs inexistants qui ont du mal à ne pas succomber à leurs pulsions primaires de s’accoupler afin de produire des lecteurs mi-imaginaires et mi-existants… où va le monde ?)

Scène :

Nous sommes en 2006, je viens d’avoir 16 ans. Je ne suis ni jolie, ni brillante, ni drôle, ni populaire. Je suis une fille de base, que la majorité des gens vont classer dans la catégorie « ouais, c’est une copine », ou si j’ai de la chance « ouais, elle vient avec nous c’est une copine ». Je suis à Hastings pour trois semaines, je vis dans une famille « typiquement anglaise », je me nourris de packed lunch (la pire nourriture qui soit) et j’attends que le temps passe au milieu de filles et de quelques garçons dont j’ai fait la connaissance. Vivement que je rentre à la maison.

Il y a une fille en particulier. Une fille dont tout le monde parle. En mal. Une fille dont je n’ai pas fait la connaissance, je n’en entends que les ragots qui ne sont pas flatteurs. Elle s’appelle C. Elle danse toute seule, en pleine rue, au son d’une musique que personne ne peut entendre. Je crois que c’est ça qui m’a le plus marqué. Elle danse et elle sourit. Son sourire est assez triste, mais elle a l’air de se foutre de tout et particulièrement de tout ce que les gens peuvent penser d’elle.

Je la regarde rarement. Mon but à moi, c’est de me fondre dans la masse. Je ne veux pas que les gens me remarquent, qu’ils me regardent. Je ne veux pas être différente. Et malgré tous mes efforts, je n’arrive pas à rentrer dans ce moule dans lequel se sont glissés tous ces autres, je suis toujours un peu à l’écart, toujours « ouais, c’est juste une copine ». Je n’appartiens pas au groupe, je n’en fais pas partie. Et ça me rend triste aussi.

C. et moi ne nous sommes jamais parlé. Jusqu’à ce jour où les activités du séjour ont été annulées sans prévenir. Le bus nous a ramenées dans nos familles, et on descend au même arrêt, nos « familles » respectives habitent à quelques rues l’une de l’autre. Je ne sais pas comment elle se sent, mais moi je suis gênée. Je ne sais pas quoi dire, et en plus j’ai le mauvais pressentiment qu’il n’y aura personne dans ma « famille » – après tout, je ne suis pas censée rentrer à cette heure-ci, mais bien plus tard dans l’après-midi. Je ne sais pas si elle l’a senti, mais elle a proposé de m’accompagner jusqu’à ma porte. J’ai sonné plusieurs fois, j’ai cogné plusieurs fois le heurtoir contre la porte – sans réponse. Je m’attendais à passer l’après-midi assise sur perron, quand C. me propose de l’accompagner dans sa famille, afin de les prévenir qu’elle est rentrée, prendre quelques affaires et ressortir, pour rester avec moi. Je suis un peu hébétée, mais je la suis. Nous avons fini par passer l’après-midi ensemble : nous avons parlé, parlé, parlé… REM, Daniel Pennac, ma vie, la sienne. Je ne me souviens que de cela. Mais elle m’a raconté récemment ce dont elle se souvient du lendemain. Le lendemain, en montant dans le bus – pour une nouvelle journée d’aventures palpitantes dans le monde de l’apprentissage de l’anglais – elle était comme toujours assise seule devant. Tout le groupe était à l’arrière. Je suis montée, je l’ai regardée et une fille au fond m’a interpellée pour que je vienne avec eux. Et j’ai répondu : « Non, aujourd’hui je m’assois avec C. » Aujourd’hui, ça ne paraît rien, mais ce jour-là c’était tout. Ce jour-là, je l’ai choisie, elle contre le reste du monde. Et je me suis assise à côté d’elle. On ne s’est plus quittées des quelques jours qu’il nous restait avant de repartir en France.

Aujourd’hui, on est mariées toutes les deux à deux mecs bien et on vit dans des endroits très différents. Mais c’est toujours ma meilleure amie.

C. je t’aime.





Michael / Britney

3 04 2009

D’accord, c’est vu et revu sur des tonnes de blog, mais je ne peux pas résister à mettre cette vidéo de Michael Di Martino ici. J’aime pas particulièrement Britney et je ne connais pas la langue des signes ; mais franchement, regardez moi ça… Il est hot !

Bon évidemment, je suis en France sagement mariée ; il est gay et aux Etats-Unis.
Mais ce sourire… ce corps… ce déhanché… Geez, je suis trop fan.

Pour voir ses autres vidéos – dont une drôle et touchante sur le mariage homo, une sincère sur cinq choses de sa vraie vie et plusieurs autres chansons – Captainl0ver Ah new channel : MichaelDiMartino sur Youtube.





Manga et manga

1 04 2009

J’ai découvert une petite série d’animé japonais en furetant un peu par hasard sur le net. Ouran High School Host Club. Franchement le nom ne me tentait pas des masses et j’ai téléchargé beaucoup d’autres animés avant celui-ci (entre autres le magnifique Ai no Kusabi) et puis – bon j’étais en vacances et je n’avais pas grand chose à faire, vu que je suis toujours mieux au chaud chez moi qu’en train de gambader dans le monde extérieur hostile – j’ai décidé de tremper le bout de mes orteils dans l’eau en regardant le premier épisode, après tout j’avais du temps à perdre et ça ne mange pas de pain.

J’avoue que ma prédilection première s’est portée sur du yaoi, tragique à souhait. Souhait exaucé bien sûr, avec les très bons Ai no Kusabi (précédemment cité), Sukisyo et Loveless, les deux dernières qui se sont révélées à la fois délicieusement adolescentes et malgré tout bien construites et bien pensées. J’en ai profité aussi pour quelques visionnages privés de trucs – skipped hot to directly blazing – en évitant d’aborder le sujet avec P. Genre Boku no Pico (âmes sensibles s’abstenir) ou Sensitive Pornograph (first part very sweet) en version uncensored.

Et puis Ouran, ça a été la surprise.

Je m’attendais à un gentil truc bien gnan-gnan, bien « Kevin » si les Kevin du monde regardait du yaoi (ce qui n’est pas le cas, sauf s’ils sont gays, et encore… nan, même pas, le yaoi c’est vraiment un truc de filles) et j’ai eu à la place une série pleine de finesse, pleine d’humour, pleine de choses qui sont totalement impensables en France parce que trop fucked up pour la mentalité psychorigide et puritaine qui caractérise notre beau pays, et en même temps totalement platoniques. En 26 épisodes, il y a un unique baiser, qui se trouve être en plus un baiser accidentel pas sexy pour deux ronds. Et pourtant… l’histoire est rocambolesque : un jeune étudiant sérieux et pauvre se retrouve par accident à la merci du club d’hôtes très prisé de son lycée pour rembourser une dette, sauf qu’il s’agit en fait d’une étudiante qui considère la notion de genre (masculin / féminin) comme accessoire ; s’en suivent les inévitables histoires cocasses – dont certaines sont proprement hilarantes – c’est plein de beaux gosses, et les jumeaux, aaaaahhh les jumeaux, les sous-entendus sont tellement osés et tellement plus invraisemblables les uns que les autres que j’ai dû avoir les meilleurs fous rires de la décennie.

Bref, une petite perle, qui ne peut même pas se caractériser comme du yaoi, ni même du shônen ai. Un vrai OVNI qui méritait son heure de gloire ici…

NDLR 4/04/09 : Je cherchais désespéremment un mot pour caractériser Ouran Host Club quand j’ai écrit il y a quelques jours ; et je l’ai trouvé aujourd’hui en cuisinant mon petit plat de courgettes, oignons, poivrons et tomates. C’est pêchu !!! Pêchu !!!