Le printemps est là

9 04 2009

J’ai été arrêtée – de travail – pendant trois jours à cause des effets secondaires du Clonazépam et je ne suis retournée travailler que jeudi. Cette pause a été plus que bénéfique : je suis passée de l’état de zombie perpétuellement comateux à celui de jeune femme normalement active et profitant de la vie. Je ne comprends pas très bien pourquoi ; après tout, je ne suis pas dépressive et ne l’ai jamais été. J’ai juste toujours (enfin, toujours est un mot relatif, vu que cela date peu ou prou de mon adolescence) molle et manquant de dynamisme, de volonté, de courage et de toutes les qualités qui auraient été nécessaires pour que je me bouge le cul. Je ne comprends pas, donc… mais j’ai décidé que l’amélioration soudaine et inopinée de ma qualité de vie peut tout à fait se faire sans aucune question.

Effets surprenants :

N°1 : comme déclaré précédemment, j’ai pris mes rendez-vous médicaux avec un sérieux rarement expérimenté au cours de ma vie. Reste uniquement la prise de sang à faire à jeûn, mais je vais bien trouver une matinée à passer au laboratoire d’analyses.

N°2 : après deux années à vivre dans mon appartement, je peux officiellement proclamer que nous avons EMMÉNAGÉ : plus de cartons, plus de boîtes, plus de trucs en tout genre fourrés sous les meubles dans l’espoir que personne ne les verra et que personne n’en aura besoin. J’ai fait le grand ménage de printemps – celui qui ne se fait que tous les dix ou quinze ans.

N°3 : j’ai envie de profiter du soleil et du beau temps pour être dehors, m’asseoir sur un banc ou une terrasse, fumer une cigarette et bouquiner. Moi, toute seule. Le reste du monde – mon boulot, mes parents, mon foutu week-end de Pâques chez mon oncle et ma tante dont mon mari a réussi à se défiler comme une anguille, mes soucis de santé, mes envies de changements, ma fatigue, les demandes de ma sœur (pour sortir, pour bouger, pour l’aider, pour l’héberger…), ma psy et les réflexions qu’elle me demande de mener sur mon appropriation de mon travail (parce que je fais le même travail que ma mère), mes motivations pour arrêter de fumer et vraiment tout, tout, tout le reste du monde – ailleurs… Loin… En tout cas pas dans ma galaxie.

Ca doit faire des années que je ne me suis pas sentie aussi bien.

Allez, j’étais en train d’écrire ça du boulot, maintenant je me rentre.

NDLR : Le premier qui me dit que je ne respecte pas les obligations que je me suis fixées à moi-même de ne poster que le mercredi et le dimanche, je le POURRIS ! ! !